samedi 24 août 2013

Frayeurs khâgnesques

Je suis de retour ! Alors voilà, mes (formidables) vacances touchent à leur fin et dans un peu plus d'une semaine, je serai officiellement en khâgne. Et pour l'instant, je dois dire que cela m'inspire un incommensurable sentiment de frayeur. C'est idiot, surtout si l'on considère mon enthousiasme quasi-continu de l'année dernière, mais j'ai peur.

Peur, tout d'abord, de rentrer dans une logique qui n'est pas la mienne : celle du "challenge", du sprint harassant vers une fin bien définie. Certaines personnes aiment à se lancer sans cesse de nouveaux défis, et j'en connais déjà qui verront à coup sûr l'année de khâgne comme telle : un challenge, celui du concours, du bouclage d'un programme, etc...
Si je suis en prépa L, c'est par amour des livres : j'ai envie qu'on me raconte des histoires, j'ai envie de les apprécier, d'y réfléchir, de les raconter à mon tour et d'en imaginer de nouvelles. C'est ce que j'ai tant aimé en hypokhâgne : ce flux continu d'histoires qui se recoupent sans arrêt, nous permettant ainsi d'entrevoir le caractère essentiel, dans une vie comme dans l'Histoire avec un grand H, de la fiction et des choses racontées avec des mots. Découvrir tout cela, c'est moins du travail qu'un plaisir, puisqu'on sait qu'on aura jamais fini d'apprendre : il n'y a presque aucun enjeu, simplement un tête à tête avec des milliers de mots dont on sait qu'on n'en saisira jamais le sens précis.
Et si la khâgne était si intensive, si ciblée sur le concours, qu'elle me faisait perdre un amour finalement assez ingénu des livres ? Et si l'enjeu de l'année prochaine était de "tout savoir" sur le programme - perspective qui ne m'attire pas dans la mesure ou je ne cherche pas à "savoir" quoi que ce soit mais à découvrir - ?


Et puis, mille autres peurs peut-être infondées, plus ou moins les mêmes qu'avant l'hypokhâgne, peur de tout sacrifier à la prépa, de déprimer, ou encore d'être nulle...
Bien sûr, je reste curieuse de découvrir la khâgne, et je me doute bien qu'elle sera au moins aussi passionnante que l'hypokhâgne, mais tout de même... Peut-être les anciens khâgneux, s'il passent par là, pourront-ils me dire si mes craintes sont justifiées ?

Côté travail, je pense entreprendre un marathon la semaine prochaine, puisqu'il me reste 3 disserts d'espagnol, Les Tragiques d'Aubigné à lire, les œuvres lues à ficher et le livre "Les américains" d'André Kaspi à finir... Je sens que je vais m'amuser et mon petit doigt me dit que tous les futurs khâgneux vont passer sensiblement la même semaine que moi ! Bon stress de pré-rentrée à ceux qui passent par là :)

jeudi 1 août 2013

Pause.

Juste un petit message pour vous dire que je m'en vais, loin, loin, loin de mes révisions pour deux semaines ! Parce-qu'un voyage en hypokhâgne, c'est bien, mais un petit tour à travers l'Europe entre amis ça ne se refuse pas :)

Two for the Road, Stanley Donen

Seulement deux livres dans ma valise (exploit spartiate) : La naissance de la Tragédie de Nietzsche et Final del Juego de Julio Cortazar.

à bientôt, bon été à vous !