dimanche 17 août 2014

Article écrit après le concours


"Khâgneuse nouvellement libre cherche conteneur de 300 tonnes pour enmagasiner son enthousiasme.

Concours de l'ENS, ô éminente et impitoyable monstruosité dont le seul trait louable réside dans l'anonymat de mes inavouables dissertations, tu es derrière moi ! Ne t'avise pas de revenir, sale bête !

Et voilà, le plus gros de cette khâgne de malheur est désormais passé. Le concours s'est révélé, outre un échec considérable, une petite semaine beaucoup moins pesante que ce à quoi je m'attendais (en même temps, il est difficile de se figurer une attitude de touriste aussi décomplexée que la mienne !) Une petite déception, simplement, quant au copieux charabia que j'ai osé servir en lettres, en philo et en lettres modernes, les matières qui continuent de m'importer, en tout cas beaucoup plus que l'histoire, la géo et l'anglais, où le ratage complet ne m'a pas étonné le moins du monde !

Enfin, ce concours fut pour ma part une jolie dégringolade, à l'image d'une khâgne que j'ai maudite avec amertume toute l'année."

Voici ce que je vous écrivais le 22 avril (bon, peut-être le 23 ou le 24 si l'on suppose - supposons seulement - que la fin de ce concours fut l'objet de moult pavoisons auréolées de fiers "C'EST FINI ! WE DID IT !", vaillants Te Deum déclamés avec grâce - ou presque - dans les rues de Paris)

Les résultats m'ont plus qu'étonnée, puisque je suis sous-admissible, et que j'ai raté l'admissibilité de très peu (Quitter l'épreuve d'anglais sans faire le commentaire sous prétexte que c'est le dernier jour, qu'on est malade et qu'on assume notre statut de touriste, mais quelle idée éclairée !)

Pas de regrets. Les résultats m'ont fait très plaisir mais je les accepte plus comme une compensation de cette khâgne si mal vécue, durant laquelle j'ai eu le sentiment de passer mon temps à attendre passivement que tout cela soit fini (Tout, à deux choses près qui me manquent déjà réellement : les cours de philo avec une prof extraordinaire, et la vie en internat).

Voilà, la khâgne est enfin terminée, et j'entre enfin à l'université en septembre, en licence 3 de philosophie !
Bon. Certains d'entre vous persistent-ils à visiter ce grenier déserté sans craindre les toiles d'araignées ?

Me voici de retour après une longue période de "Faites-moi tout ce que vous voulez mais ne prononcez pas, je vous en conjure, le mot khâgne devant moi", ayant entre autres impliqué la désactivation quelque peu barbare de ce blog sans plus d'explications. Mea Culpa.