Un petit post à l'intention des futurs hypokhâgneux (en passant, j'espère que votre BAC s'est bien passé). Il y a un an, à la même époque, je passais mes journées à arpenter les blogs, les témoignages qui m'assureraient que non, l'hypokhâgne n'était pas nécessairement ce lieu sordide où viennent s'échouer vie sociale, estime de soi et intégrité. C'est pourquoi j'ai envie de rassurer ceux qui sont dans ce cas-là en leur livrant quelques éléments à mon sens indispensables pour passer une hypokhâgne paisible. (Ah, et au fait : je passe en khâgne Lettres Modernes !)
1- Aimer ce que vous faites. Je pense que c'est vraiment ce qui m'a porté toute l'année, même lorsque, épuisée, je me languissais de mes années révolues de jemenfoutisme chronique. Ce que j'aime dans la vie, c'est, entre autres, lire de beaux livres. Si vous êtes dans le même cas que moi, et que vous vous efforcez de vous en souvenir tout au long de l'année, rien ne peux vous arriver. Peu importe vos mauvaises notes ou votre fatigue, face à cette chance inouïe que vous avez d'entendre parler toute la journée des choses que vous aimez.
2- (Pour les internes) Avoir un(e) colocataire extraordinaire. Là, je vous l'accorde, c'est parfois plus compliqué, puisqu'on ne choisit pas sur qui on tombe. Mais vraiment, le fait de vivre avec quelqu'un qui vit exactement la même chose que vous, surtout si vous vous entendez à merveille, n'a pas d'égal pour dédramatiser. Les galères, les heures passées à rédiger la dissert commencée la veille pour le lendemain, les crises de folies, tout ce qui, si on l'affronte dans son coin, semble vous laisser deux alternatives A- avaler la boite de somnifères ou B- prendre le prochain vol pour Buenos Aires, tout cela est tellement plus rigolo avec un compagnon de route. Honnêtement, avec un colocataire, on passe aisément de la crise de nerfs au fou rire. Si vous n'êtes pas interne, c'est la même chose : la plupart des gens de ma classe travaillent avec leur petit groupe d'amis, ce qui rend les choses beaucoup plus faciles.
3- Prendre de la distance, ce qui est particulièrement difficile au début, mais primordial. Avoir 4 au devoir que vous avez passé 20h à rédiger, cela vous arrivera sûrement, et au début de l'année, ça blesse vraiment. Je me rappellerai toujours ma première note de philo (ma matière préférée en terminale) : 4, et ma réaction disproportionnée. J'avais beau me dire que ce n'était qu'une note, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir nulle. Et à la fin de l'année, un 6 en géo ne me faisait plus ni chaud ni froid. Il faut essayer, aussi difficile que ce soit sur le moment, de se rappeler qu'une note, on s'en fiche complètement, surtout en hypokhâgne (puisqu'elle ne débouche sur aucun concours ni examen). Il faut tenter, le plus tôt possible, de Dé-dra-ma-ti-ser.
4- Se réserver des moments de totale décontraction. Cette année, je me suis rendue compte - un peu tard - que le vendredi soir n'était pas fait pour réviser ou s'avancer dans ses devoirs du week-end, mais bien pour aller boire un verre avec ses amis. Qu'au moins un soir par semaine, la chambre devait nécessairement se transformer en home cinéma (c'est ainsi que la veille du concours blanc de philo, ma coloc et moi-même avons regardé Robin des Bois - le dessin animé, si si - , chef d'œuvre du septième art s'il en est, et de la plus haute portée philosophique) Que tous les soirs sans exception, le racontage de vie autour d'un thé était une étape obligatoire. Tout le monde pense qu'en l'hypokhâgne, on passe sa vie à travailler, et j'ignore ce qu'il en sera en khâgne, mais en réalité, si je repense à cette année, je me rends compte que rares sont les semaines où je me suis privée de ces nombreux moments de détente.
Voici les principes que j'ai tenté d'observer cette année, j’espère que cela servira un tant soit peu aux futurs hypokhâgneux qui vont passer l'été à se maudire d'avoir choisi cette voie maléfique qu'est la prépa ahahaha !
Tout ça est vraiment très juste, et il faut bien au moins une année de prépa pour s'en rendre pleinement compte :)
RépondreSupprimerOui c'est vrai que j'ai mis quelques temps à prendre conscience de tout ça ! Aufait, je n'arrive plus à aller sur ton blog, comment fait-on pour s'inscrire ? :)
SupprimerBonjour à toi !
RépondreSupprimerEn tant que future hypokhâgne,j'ai profité de mes vacances pour aller naviguer sur le web et rechercher des informations sur la classe prépa. Et je suis tombée sur ton blog. Bien entendu, en me lançant dans de telles recherches, je m'attendais à recevoir des informations rébarbatives, sans originalité. Mais ... Sache que j'ai dévoré tout ton journal avec un plaisir sincère. Tu possèdes une superbe plume, de l'humour, du vocabulaire ! J'adore ; je trouve tes textes très agréables à lire !
En ce qui concerne l'année d'hypokhâgne en elle-même, et bien je pense m'être un peu instruite: par exemple, je pensais qu'il était absolument impossible de s'octroyer un temps de détente (tes vendredi soirs, j'entends) ; clichés évidemment ! En revanche, je ne pensais pas que les cernes interminables apparaissaient dès septembre ! Sur ce point-là, je redoute un peu l'année prochaine (en plus des notes presque négatives).
En lisant ton journal, j'ai constaté une très nette évolution et une maturité croissante au fil des articles. Je suppose que l'hypokhâgne t'a forgé un caractère, une belle culture, mais t'as aussi appris beaucoup de chose sur toi-même. Je suis certaine que tu es une personne très intéressante, je suis moi-même d'un naturel curieux et une grande mangeuse de livre (régime sec cet été !)
Sache en tout cas que cette manière toute originale de nous présenter ce que beaucoup voient comme la Calamité même m'a donnée une opinion encore plus favorable et positive sur ma première année en étude supérieure. Tu as réussi à me motiver un peu plus, et j'ai nettement senti ta soif d'apprendre et de toujours en savoir plus sur tout.
Merci pour cette belle aventure, et j'espère réellement que la mienne le sera tout autant, malgré les moments de désarroi et d'abattement que je risque de connaître.
Bonne vacances à toi, et je te souhaite de réussir en khâgne et de briller aux concours !
Wah, merci pour ton commentaire très touchant, je suis heureuse que mon blog te plaise et ça m'encourage vraiment à continuer :)
SupprimerFélicitations pour ton admission en hypokhâgne, j'espère que l'année à venir étanchera - que dis-je, multipliera par mille ! - ta soif de découvertes livresques. Tu as raison lorsque tu dis que l'hypokhâgne nous apprend beaucoup de choses y compris sur nous-mêmes. En fait, je pense que c'est caractéristique de la première année d'études supérieures en général : c'est une année où l'on grandit. Bien sûr, la prépa, c'est un peu radical à ce niveau là, et c'est normal que tu angoisses un peu (surtout au niveau de la fatigue, ton stress est légitime !) Mais si tu es une dévoreuse de livres, je crois que tu ne peux que t'épanouir. Alors je te souhaite bon courage pour cette année à venir, et en attendant passe un bon été :)
Hey! Je ne suis pas une future hypokhâgneuse à proprement parler, car je rentre en Tle L en Septembre, mais je suis déterminée depuis un bout de temps à y rentrer dans un an! Ton articles semble très vrai quand je le mélange aux autres ressentis que j'ai pu lire ça et là sur blogspot.
RépondreSupprimerJe rajoute que tu m'as fait bien rigoler avec ton dessin-animé, j'imagine la scène ;)
Au plaisir de se re-contacter!
Briséis d'Objectif-Hypokhâgne (le nom en dit lonnnng)
ps : il n'y a pas moyen de s'abonner à ton blog pour être alertée dès que tu postes quelque chose ?
Salut :) Oui je crois qu'on peut s'abonner, j'ai vu cette fonction sur d'autres blogspot, la coquine doit se cacher quelque part, mais où ? Je vais essayer de regarder ça promis ! Sinon j'espère que tu atteindra tes objectifs, et en attendant profites bien de ta dernière année de lycée ! Personnellement j'avais beaucoup aimé la terminale L, c'est là que j'avais découvert la philo et plein d'autres choses... Je trouve ça bien que tu te renseignes dès maintenant sur la prépa, comme ça tu sera parée haha !
SupprimerPasse de bonnes vacances !
Je viens de lire l'intégralité de ton blog, que j'aime beaucoup. J'entre en Hypokhâgne A/L dans un peu plus d'un mois et je commence moi aussi un blog. J'espère en ressortir autant mature, passionnée et optimiste que toi :) bises!
RépondreSupprimerHey, merci et bienvenue sur la blogosphère prépateuse haha :) Je vais aller faire un tour sur ton blog, j'espère que tu t'y tiendras, j'aime beaucoup avoir de la lecture ! Passe de bonnes vacances !
SupprimerUne petite question qui me trotte dans la tête: as-tu perdu beaucoup de points dans ta moyenne par rapport à la terminale? Tu avais combien de moyenne? C'est peut être un peu indiscret ,désolée.^^
RépondreSupprimerBen, honnêtement, la moyenne, ça n'a plus trop d'importance en hypokhâgne ! Mais à titre indicatif, j'avais 15/16 de moyenne en terminale en étant 2ème sur une trentaine et 11/12 en hypokhâgne en étant 6ème sur une cinquantaine ! Donc ça n'est pas si catastrophique mais bon, après ça dépend vraiment des matières, genre mon 18 eau BAC d'histoire géo ne m'a pas empêché de collectionner les 6 en géo toute l'année haha ! Voilà :)
SupprimerBonjour Mélody,
RépondreSupprimerJ'entre en hypokhâgne à la rentrée et c'est avec beaucoup d'enthousiasme (et de stress) que je commence à la découvrir à travers tes articles! Je ne sais pas si tu viens encore sur ce blog et si tu lis encore tes commentaires, mais en tout cas je tenais à te remercier de partager tes expériences. J'espère que ton site restera en ligne car je pense qu'il peut être très utile pour les futures générations!
Ton article me fait penser à celui-ci http://www.edulide.fr/aider-eleve-enfant-classe-preparatoire-blog-18.html qui donne des conseils de "survie" en prépa (littéraire ou autre) mais à destination des parents! C'est curieux comme j'ai l'impression, alors que j'avance dans mes recherches sur la prépa et que la rentrée approche, qu'il faut être "équipé" pour entrer en hypokhâgne. Cela me fait peur mais j'ai hâte de vivre cette expérience aussi.
Bonne chance à toi pour la suite!