dimanche 16 décembre 2012

De temps en temps, la prépa, c'est vraiment cool.

J'ai lu quatre livres (ou plutôt pioché un chapitre par livre) sur les dix que j'étais censée lire pour ma dissert de lettres, je me demande sérieusement ce que je vais écrire pendant mes cinq heures de dissert sur l'Asie du Sud-Est sachant que mes connaissances en la matière se résument à la recette du poulet thaï, il me reste 3 chapitres d'histoire à ficher, le latin et la philo tentent en vain de se frayer une place dans mon programme de révisions et j'avance à une lenteur d'escargot, mais voilà, j'ai besoin de l'écrire : qu'est-ce que ça me plaît, saperlotte de flûte de zut, qu'est-ce que ça me plaît. Qu'est-ce que je découvre. Parfois, je me lance dans mes révisions la mort dans l'âme, et au bout de 5 minutes j'ai simplement envie de crier sur tous les toits que rendez-vous compte : Proust. Proust, quoi. Je me rends compte que ce ne sont pas les notes plus ou moins catastrophiques qui comptent, ni la fatigue, rien de tout cela n'est important : ce qui compte, c'est que de telles choses existent. "Des mots ! de simples mots ! Existait-il quelque chose d'aussi réel ?", s'écriait ce petit polisson de Dorian Gray. J'ai besoin de l'écrire avant de me maudire d'avoir dit cela, mais travailler, c'est aussi l'euphorie de savoir que tout cela existe, de se sentir happé par ce qui n'est qu'une macroscopique partie de tout ce qui reste à apprendre.

(ceci dit les vacances de vendredi prochain me font les yeux doux et j'y couuuuurs) 

2 commentaires:

  1. Comme tu dis vrai! Malgré la fatigue, le stress, l'angoisse même de certaines périodes de l'année ou de certaines matières à réviser, on en revient toujours à ce même constat, et, au fond, cette même joie ineffable. Et dans ce contexte les mots de Wilde sonnent effectivement très justes :)

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    1. Oui il y a une part de masochisme mais qu'est-ce que c'est bien la prépa quand même !

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