J - 6 avant la rentrée ! J'ai peeeuuuur ! Bref, en attendant, je continue mon bilan de lectures.
- Les Nuits blanches, Dostoïevski : J'avais vu une adaptation théâtrale de ce petit texte, qui m'avait énormément plu. Du coup, j'ai eu envie de le lire et ça m'a vraiment parlé. J'adore la description du rêveur.
" [...] Voilà son imagination qui lance de petits éclairs [...] son imagination est de nouveau parée, tendue, et de nouveau, soudain, un nouveau monde, une vie nouvelle et envoûtante scintille devant lui sa brillante perspective. rêve nouveau- bonheur nouveau ! Nouvelle prise d'un poison raffiné, sensuel ! Oh, qu'aurait-il à faire de notre vie réelle ? Pour son regard acheté, vous et moi, Nastenka, nous vivons dans une telle paresse, une telle lenteur, une telle pâleur ; pour lui, nous sommes si mécontents de notre destin, [...] "les pauvres", pense le rêveur. pas étonnant qu'il le pense ! Voyez ces ombres magiques, si envoûtantes, si fantasques, insouciantes, qui s'assemblent devant lui et composent un tableau magique et animé [...] Voyez quelles aventures, quels essaims infinis de rêves exaltés."
- La Douce, Dostoievski : Rien à dire de spécial, j'ai bien aimé mais ça ne m'a pas passionné non plus.
- A Painfull case, James Joyce : Je l'ai lu dans une édition bilingue, et j'ai découvert non sans frustration que seule la traduction me faisait constater le style de l'auteur à proprement dit : en lisant le texte original, j'ai certes accédé à la compréhension générale de l'histoire, mais un grand nombre de mots m'ont fait défaut et j'ai laissé passer le plus important. J'espère que l'hypokhâgne m'aidera à pouvoir lire et apprécier un livre en anglais comme si je le lisais en français !
- Protagoras, Platon : Premier livre lu pour la prépa. Comme toujours en philo, je ne comprends pas tout mais j'aime bien le fait que ce soit écrit en dialogues, je trouve ça très vivant, et, à certains moments, assez drôle. J'avais lu Le ion en terminale, qui m'avait paru plus limpide et avait plus sucité mon intérêt, vu que c'est sur le thème de l'art. Mais bon Protagoras m'a plu quand même, j'aime beaucoup le côté "débat". J'ai bien envie de lire le Banquet.
- Du côté de chez Swann, Proust : Alors là alors là alors là. Le plus beau livre que j'ai lu jusqu'alors. Je ne sais même pas comment en parler. Chaque mot, chaque passage est une perfection. A chaque mot que j'ai lu, j'ai ressenti à la fois un plaisir ineffable et le regret de l'avoir déjà lu, de ne plus pouvoir éprouver cette sensation qui ne sera jamais aussi intense que lorsque je l'ai lu pour la première fois. Magnifique, vraiment. En particulier les parties où le narrateur est enfant (même si la partie "un amour de Swann" est tout aussi admirable)
- Illusions perdues, Balzac : Lu pour la prépa. Un très beau livre, j'ai vraiment adoré l'histoire du petit poète innocent et plein de bonne volonté qui se voit arraché à ses rêves par les milieux parisiens de la littérature et du journalisme où tout est calcul, manipulation et argent. C'est tragique, mais ils sont tous si ignobles que c'en devient hilarant et le héros se révèle ambitieux, superficiel, frivole. J'adore voir la famille se saigner aux quatre veines pour cet enfant gâté, pensant qu'il va triompher, alors que celui-ci les ruine toujours plus. Ce roman surpasse ce que j'ai lu de Balzac jusqu'ici - c'est-à-dire presque rien (Ferragus et Eugénie Grandet que j'avais déjà aimé) ! J'ai très envie de lire la suite mais avec tout le retard que j'ai pour la prépa, je n'aurais pas le temps. En tout cas, je le conseille à quiconque à envie de se plonger dans un bon gros roman bien écrit, tragique et drôle, dans lequel on ne s'ennuie jamais.
- Médée, Sénèque :Lu pour la prépa (pour le latin). J'avais vu la dernière scène de cette tragédie au théâtre. J'ai bien aimé le texte, la folie de Médée est telle que l'on a presque peur. Plusieurs fois, j'ai levé la tête du livre genre "Ok les gars personne ne s'énerve, on va tous aller prendre un café et on va éviter de tuer les enfants de Médée ça vous va ?"
- La princesse de Clèves, Mme de Lafayette : Encore un livre lu pour la prépa. Franchement, je ne comprends pas pourquoi tout le monde trouve que La Princesse de Clève est un roman ennuyeux. Certes, on peut trouver un petit côté "à l'eau de rose" à l'histoire, mais je ne me suis pas ennuyée du tout ! J'ai bien aimé les petites digressions au cours desquelles un personnage raconte les "potins" de la Cour, et je me suis bien plongée dans l'histoire, j'adore l'épisode de la lettre, et le passage où Mr. de Nemours, ne pouvant s'en empêcher, vole le portrait de la princesse.
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