samedi 22 décembre 2012

Christmas Holidays !

Comment vous dire : ce 22 décembre pluvieux est comme une invitation à la lecture de Proust au coin de la cheminée (cheminée que je n'ai pas, je vous l'accorde, mais quelle différence entre As Time goes by de Billie Holiday et l'ambiance délicieusement cosy d'un petit feu ?)

"Je regardais les joues d'Albertine pendant qu'elle me parlait et je me demandais quel parfum, quel goût elles pouvaient avoir : ce jour là, elle était non pas fraîche, mais lisse, d'un rose uni, violacé, crémeux, comme certaines roses qui ont un vernis de cire. J'étais passionné pour elles comme on l'est parfois pour une espèce de fleurs." 
à l'ombre des jeunes filles en fleurs.


dimanche 16 décembre 2012

De temps en temps, la prépa, c'est vraiment cool.

J'ai lu quatre livres (ou plutôt pioché un chapitre par livre) sur les dix que j'étais censée lire pour ma dissert de lettres, je me demande sérieusement ce que je vais écrire pendant mes cinq heures de dissert sur l'Asie du Sud-Est sachant que mes connaissances en la matière se résument à la recette du poulet thaï, il me reste 3 chapitres d'histoire à ficher, le latin et la philo tentent en vain de se frayer une place dans mon programme de révisions et j'avance à une lenteur d'escargot, mais voilà, j'ai besoin de l'écrire : qu'est-ce que ça me plaît, saperlotte de flûte de zut, qu'est-ce que ça me plaît. Qu'est-ce que je découvre. Parfois, je me lance dans mes révisions la mort dans l'âme, et au bout de 5 minutes j'ai simplement envie de crier sur tous les toits que rendez-vous compte : Proust. Proust, quoi. Je me rends compte que ce ne sont pas les notes plus ou moins catastrophiques qui comptent, ni la fatigue, rien de tout cela n'est important : ce qui compte, c'est que de telles choses existent. "Des mots ! de simples mots ! Existait-il quelque chose d'aussi réel ?", s'écriait ce petit polisson de Dorian Gray. J'ai besoin de l'écrire avant de me maudire d'avoir dit cela, mais travailler, c'est aussi l'euphorie de savoir que tout cela existe, de se sentir happé par ce qui n'est qu'une macroscopique partie de tout ce qui reste à apprendre.

(ceci dit les vacances de vendredi prochain me font les yeux doux et j'y couuuuurs) 

mardi 11 décembre 2012

Adieu, je vous aimais bien.

La semaine dernière, j'ai éprouvé pour la première fois une vraie lassitude quand à la prépa. (Riche idée d'être lasse de la prépa à deux semaines des concours blancs, me direz-vous.)
Pour la première fois dimanche dernier, je n'avais qu'une envie, être ailleurs. N'importe où plutôt qu'en prépa. De faire n'importe quoi plutôt que d'étudier l'histoire de la métrique ou un texte de Tacite en latin. Apprendre, c'est génial, exaltant et...fatiguant. Surtout lorsque certains profs sont tellement érudits qu'ils ont une remarque cynique à faire sur absolument tout, qu'il s'agisse de tel endroit du monde ou d'une choucroute garnie. Parfois, j'ai envie de m'envelopper dans Wednesday Morning de Simon & Garfunkel. Ou de m'exiler dans le Voyageur devant une mer de nuages de Caspar David Friedrich. De ne plus penser à rien. Ou de lire Proust sans penser à Proust et le Roman de Tadié, ni à Proust et le Monde sensible de Richard ni aux dix autres ouvrages théoriques que j'ai à lire pour le concours blanc, de lire Proust pour Proust. Sans arrière pensée. Enfin je sature, vous comprenez.

Ceci dit, cette semaine, le moral est à peu près remonté, parce-que même lorsque j'en ai par-dessus la tête de la prépa, il suffit d'un cours intéressant pour me rappeler que tout cela me passionne.
J'ai eu 10 à ma dissert de philo : remontée de 6 points ! Et à part ça, les concours blancs arrivent à grand pas. Demain, je passe mon épreuve d'histoire des arts et vendredi, anglais. (Oups !)

Sur ce je vous laisse, je vais préparer mon équipement de Spartiate. Bonne chance à tous pour les partiels, Bac blancs et Concours Blancs !

samedi 1 décembre 2012

Comment vit une hypokhâgneuse ?

"Les Australoïdes seraient les aborigènes de la région, ou du moins de sa partie insulaire. Parmi eux se trouvent les Négritos, les Mélanésiens et les Papous (que certains classent parmi les Mélanésiens alors que d'autres distinguent les Australoïdes des Négritos et des Mélanosoïdes...) La population de Négritos, ces chasseurs cueilleurs de petite taille, n'est plus que résiduelle."
Alfred de Koninck, l'Asie du Sud-Est.
 (Il y a des choses qui me dépassent en prépa. Par exemple, comment peut-on réciter ce genre de phrases en khôlle de géo tout en restant stoïque.)

Bribes de ma semaine.
 
- Lundi, version d'anglais sur table sur un texte de Georges Orwell dont je ne comprends pas la moitié des mots.

- Mardi, khôlle de philo : "la culture dénature-t-elle l'homme ?" J'étais très stréssée de n'avoir qu'une heure pour préparer un sujet alors qu'une dissertation m'en ayant pris vingt m'avait valu un 4/20. Mais, après avoir baragouiné mon exposé avec pour seule perspective le thé chaud qui m'attendait une fois la khôlle passée, bonne surprise. La khôlleuse, très gentille, me dit que ce n'est pas mal du tout, et m'encourage à continuer comme ça. Ce qui me fait surtout plaisir, c'est quand elle me dit qu'elle a trouvé mes références originales : j'avais cité Stefan Zweig et Patrick Suskind que j'adore, et cela me laisse entendre que la philo ne se borne pas à une récitation de cours. Ce que j'ai adoré dans cette khôlle, c'est aussi qu'à la fin, la prof m'a posé des questions pour approfondir le sujet et créer une sorte de mini-débat : cela contraste avec la froideur de certains examinateurs. Je repars avec un 13 !

- Mercredi, contrôle de géo sur le livre cité ci-dessus (que j'ai lu et compris d'une manière, disons, plus que partielle !) Sujet : "Sociétés et milieux en Asie du Sud-Est" (ahokdaccord) Résultat, mon devoir pourrait avoir pour titre : "en Asie du Sud-Est il y a des montagnes très très hautes c'est dur à monter dis-donc"

 - Jeudi, super journée ! Premièrement parce-que mon extraordinaire prof d'anglais a décidé "qu'on était tous très très fatigués" et, hop, a annulé l'interro de vocabulaire prévue sur les quatre chapitres de "le mot et l'idée". Deuxièmement parce-que nous sommes allés voir Twelfth Night de Shakespeare au théâtre des Amandiers et que c'était drôlement bien ! C'était la première fois que j'allais voir une pièce en anglais, et ça m'a vraiment plu. C'était très curieux de voir une comédie de Shakespeare alors que je ne me faisais une idée de l'auteur que d'après Roméo et Juliette et certains lointains souvenirs de la Tempête. J'ai beaucoup aimé certains détails de mise en scène, et j'ai adoré les musiciens ! Super soirée, en somme.

- vendredi, THE bonne surprise, j'ai eu 15 à ma dissert d'histoire des arts, que je pensais avoir terriblement raté dans la mesure où je l'avais baclé en deux soirs (bon, deux nuits, je vous l'accorde.) Ma semaine se clôt sur une grande joie !


Voilà, à bientôt !