Un mois de prépa ! Comme cela passe vite ! Je commence à entrer dans le vif du sujet, et je vois la liste des choses-que-je-n'aurais-pensé-faire-pour-rien-au-monde-avant-l'hypokhâgne s'allonger à vue d'oeil. Je découvre, par exemple, avec bonheur, que l'espagnol ne consiste pas seulement à apprendre par coeur les paroles de la macarena - comme on a pu me le laisser croire au collège et au lycée - ou encore, que je suis capable de dévorer un livre sur les économies-mondes au XVème siècle et de trouver passionnant ce que je parviens à comprendre (entendez une page sur trois !)
C'est fou, fou, fou. Souvent difficile, la plupart du temps passionnant. Le travail commence à abonder, mais pour l'instant je l'envisage plutôt sereinement. Trois nouvelles dissertations. Philo : "La sensibilité est-elle un obstacle à la connaissance vraie ?" Histoire : "Grecs et Perses de la révolte de ionie à la fin des guerres médiques." et en histoire des Arts, une citation de Daniel Arasse. Ah, et Au secours, je passe ma première khôlle d'espagnol mercredi prochain ! J'espère avoir rapidement accès à internet au sein de l'internat pour pouvoir vous raconter tout ça le plus vite possible !
Je lis, conformément aux conseil des deuxième années, pour mon propre plaisir. Je viens de terminer Le Portrait de Dorian Gray que j'ai aimé du début à la fin (ce que je vais vous avouer est terriblement cliché mais je suis passée du rire à la frayeur pendant tout le livre !) A présent j'hésite entre le Banquet de Platon (conseillé par ma prof de philo de l'art) et à l'Ombre des jeunes filles en fleurs.
Et, puisque cela fait un mois que je suis en hypokhâgne (je me sens trop wise sisi tavu) j'ai décidé de dresser un petit bilan en me calquant sur mes craintes pré-hypokhâgne. Se sont-elles vérifiées ? Pour ce qui est de la coloc tyrannique, des camarades et des profs snobs, je me trompais sur toute la ligne. L'ambiance de ma classe et de l'internat est tout simplement parfaite, les gens sont adorables et les fous rires du soir sont nombreux.
Pour ce qui est des cours que je redoutais (espagnol et géo), ils sont évidemment compliqués, mais ces deux matières me sont exposées de sorte que je me demande comment j'ai pu les détester jusque là (les deux profs des matières respectives me paraissent très exigeantes et sans concessions, mais absolument brillantes et passionnantes.) Tant pis, donc, si j'ai 2 de moyenne. J'ai envie de progresser, je reste scotchée à chaque cours et c'est cela qui compte. Quant aux sorties, franchement, cela ne me paraît pas problématique pour l'instant, j'ai vu quelques amis bien que je n'aie pas encore festoyé ! En somme, la seule chose à propos de laquelle j'avais eu raison de m'inquiéter, c'est la fatigue haha, cette fatigue qui se matérialise sous mes yeux et que je combats à coup de thermos de thé brûlant. Malheureusement, je crois qu'elle est inévitable. CECI DIT, j'ai, dans le même temps que je constatai cette fatigue conquérante, remarqué que les études littéraires sont parfaitement compatibles avec le trio "lit-couette-thé" : en effet, tant qu'à lire la Politique d'Aristote qui, il faut l'avouer, n'est pas l'ouvrage le plus funky au monde, eh bien autant le faire dans un lit. (ce qui serait absolument impossible si je faisais des études de cuisine, par exemple - On constate qu'il est relativement malaisé de concocter une pâte à tarte ou un Poulet thaï en position horizontale.)
Bref, je suis toujours comblée par la prépa, mis à part cette fatigue malgré tout envahissante. J'espère qu'elle ne me fera pas fléchir pendant les mois réputés difficiles (janvier, février). à Bientôt !
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